Utilisation

Quelques définitions en préambule.

Les plantes médicinales font partie des matières premières qui sont:

  • des produits d’origine végétale; ils sont utilisés en l’état, ou après un procédé de production approprié.
  • les drogues végétales; ce sont des plantes, ou parties de plantes, fragmentés ou en poudre, à l’état frais ou le plus souvent desséchés.
  • les préparations à base de drogues; les drogues sont soumises à des réactions comme l’extraction, l’expression, la concentration, la fermentation, la distillation, etc…

Le principe actif; il s’agit de la molécule active de la plante.

La dénomination de la plante: cette dénomination est primordiale: il s’agit du nom de genre, de l’espèce, voire de la variété, puis de l’auteur (Linné). Par exemple, si vous achetez de la PRELE, ce nom seul ne signifie pas grand chose: à la pharmacopée figure: EQUISETUM ARVENSE L. Nom de genre “EQUISETUM”, nom d’espèce “ARVENSE”, auteur “LINNE (L)”.
C’est cette plante qui est active, et non d’autres “prêles”, comme EQUISTUM PALUSTRE.

Autre exemple : l’EPILOBE (plante utilisée pour les troubles de la prostate).

Sont inscrites a la pharmacopée 4 épilobes différentes:

  • EPILOBIUM PARVIFLORUN,
  • EPILOBIUM MONTANUM,
  • EPILOBIUM COLLINUM
  • et EPILOBIUM ROSEUM.

Ces 4 épilobes dites ”à petites fleurs” sont actives, contrairement aux épilobes à “grandes fleurs” comme EPILOBIUM ANGUSTIFOLIUM ou EPILOBIUM HIRSUTUM.

Il est nécessaire de pouvoir différentier chaque type afin d’être certain qu’il s’agit bien d’une des 4 épilobes à petites fleurs.

Il en est de même pour la SAUGE:

  • SALVIA OFFICINALIS de Dalmatie est très riche en essence,
  • SALVIA LAVANDIFOLIA d’Espagne accumule surtout du camphre,
  • celle de Grèce du cineole (SALVIA TRILOBA),
  • alors que la sauge des prés ne secrète aucune huile essentielle (SALVIA PRATENSIS) et n’est donc pas active.

Il est nécessaire de pouvoir différentier chaque type afin d’être certain qu’il n’y ait pas de sauge des prés dans la préparation.

Conservation et stockage

Pour une bonne conservation de vos plantes, certains facteurs doivent être pris en considération:

  • La lumière. Il faut protéger les plantes de la lumière, qui décolore rapidement la drogue.
  • Le température. La température ambiante doit être respectée: il est admis qu’une élévation de 10 degrés double la vitesse de dégradation de la plante.
  • L’humidité. Un endroit sec devra être choisi.
  • Le degré de fragmentation de la plante. Un parasitisme peut se développer dans une plante mal stockée, ou trop longtemps. Vous pourrez consulter la liste des plantes sensibles au parasitisme sur ce site.

Pour en savoir plus au sujet de la conservation des plantes à domicile, voir le menu suivant.

 

Informations pratiques sur les tisanes

Comment et combien de temps mettre en contact ma plante avec de l’eau?

Il existe plusieurs méthodes, en fonction de la plante:

  • Infusion. L’ infusion consiste a verser de l’eau bouillante sur la plante et à laisser refroidir. C’est la méthode la plus utilisée. Il faut remuer de temps en temps, cela augmente l’extraction des principes actifs. Filtrer après 5 à 10 minutes. Ce procédé s’applique aux feuilles, fleurs, parties aériennes, et aux racines très fragmentées. L’ébullition de la drogue conduit a une infusion bactériologiquement propre.
  • Décoction. La décoction consiste a maintenir la drogue avec de l’eau bouillante pendant une durée de 15 a 30 minutes. Ce procédé est approprié pour des drogues de consistance dure, bois, racines, écorces.
  • Macération. La macération consiste à maintenir en contact le drogue avec de l’ eau à température ambiante pendant une durée de 30 minutes a 4 heures. Une filtration peut être effectuée. Cette méthode s’applique aux drogues mucilagineuses du type: racine de guimauve, graine  de lin, feuilles de busserole.
  • Digestion. La digestion consiste à maintenir la drogue avec de l’eau à température inférieure à l’ ébullition, mais supérieure à la température ambiante. Pendant une durée de 1 à 5 heures. Ce procédé est rarement utilisé, et concerne quelques rares plantes comme la racine de valériane.

 

Les indications de la phytothérapie.

Se soigner par les plantes découle très souvent d’un savoir ancestral (connaissance de l’utilisation d’une plante remontant à un passé lointain) ou d’un patrimoine familial, puis d’études pharmacologiques (études scientifiques des contituants des plantes) qui ont prouvé ou pas l’activité thérapeutique d’une plante ou d’un extrait de plante.

Les différents usages des plantes sont prouvés sur le plan médical ou relèvent de la médecine purement empirique (utilisation sans preuve médicale d’une activité pharmacologique) ou de la médecine traditionnelle non démontrée.